En dépit de couacs techniques, le chanteur kabyle Amour Abdenour a réussi son retour sur scène à Alger, après une absence qui aura duré 31 ans.
Accompagné de son orchestre, le chanteur fétiche de la Soummam s’est produit, jeudi dernier, au Théâtre national algérien (TNA), Mahiedine Bachtarzi. Il a retrouvé son public algérois pour deux heures de chants et de musique. Un public qui a lui a réservé un accueil chaleureux en cette soirée hivernale. Après un début légèrement perturbé par une sonorisation pas au top, selon le public qui réclamait des réglages, l’artiste réussit à faire voyager les spectateurs dans le passé, avec ses chansons les plus connues (avec des textes puisés de son vécu et de celui de la société), en réponse à la demande de ses admirateurs, qui n’étaient malheureusement pas fort nombreux à venir assister à ce retour sur scène de Amour Abdenour, qui a, pour rappel, composé sa première chanson en 1969, avant de passer à la radio en 1970.
Pour certains, le timing n’a pas été choisi pour l’organisation de ce gala artistique, alors que pour d’autres, le prix excessif du billet (1000 DA) est également l’une des raisons qui expliquent cette faible affluence. «Amour Abdenour mérite un public beaucoup plus nombreux. Mais il faut dire que le timing et le prix du billet ne sont pas pour arranger les choses», regrette d’ailleurs un ses fans. Des arguments qui n’ont toutefois pas affecté l’ambiance qui était au rendez-vous. Danses et youyous accompagnaient les chansons de l’hôte du TNA, qui s’est dit désolé, en réponse aux réclamations du public sur la qualité du son. «J’ai été contacté par le TNA pour animer ce concert. Mais une fois sur place, nous nous sommes trouvés livrés à nous-mêmes. Ce n’est pas ce que nous attendions en matière d’organisation», expliquera- t-il.
Et de poursuivre son concert pour satisfaire un public nostalgique de ses anciennes chansons : Lahwa la Thakath Thiferless, Ahya Dini, Thamazight, Thahawachtiw, et bien d’autres, au total une douzaine, les plus connues de son répertoire, a suscité la joie du public. Pour clore cette soirée algéroise, celui qui a à son actif plus de quarante ans de carrière, avec 15 albums, a tenu à rendre hommage aux maîtres de la chanson berbère, tels que Slimane Azem, Farid Ali, Bahia Farah… à travers l’une de ses chansons. Et ce, sous les applaudissements et les acclamations d’un public ravi d’avoir retrouvé le chanteur d’Ath Ouaghlis, à Alger après une longue éclipse.
El-Watan