Le général TREZEL qui arrive en Algérie en même temps que Monsieur ROVIGO persuade le ministre de la guerre d’entreprendre une expédition contre Bougie et fût chargé de la diriger.

Il part à TOULON pour presser l’expédition qu’il préparait et prit le départ le 20 septembre 1832 et n’a pu se trouver en rade à Bejaia que le 29 septembre de la même année.

Il avait divisé son armée en trois colonnes dont chacune avait une tâche.

A peine les navires se trouvèrent t ils à portée des canons de la place qu’ ils furent accueilli par un feu très vif d’artillerie.

Malgré une grêle de balles qui tuèrent beaucoup de soldats Français, les trois colonnes débarquent et occupèrent toutes les positions désignées préalablement à leurs attaques.

La nouvelle de la prise de Bejaia se répand comme un coup électrique parmi les tribus qui habitent les hautes vallées (parmi elles la tribu des Ath waghlis, de Fenaîa et Toudja …) et le 1er octobre elles assaillent avec fureur les postes Français.

La poste kabyle de GOURAYA restait cependant difficile à conquérir ce qui a permis aux kabyles de repartir plusieurs fois à la charge et l’occupation de Bejaia ne fut qu’une suite continuelle de combat.

Connaissant parfaitement cet état  de fait consigné certainement dans les différents rapports de l’armée Française , le maréchal Bugeaud fit une expédition dans la petite Kabylie au mois de Mai 1847 combiné avec des troupes de divisions d’Alger et de constantine.

Le 15 mai, Bugeaud campait à Sidi Moussa prés de TINBDAR des Ath Waghlis (endroit choisi plus tard par le général DELPIERRE pour mener à bien l’opération Jumelle en 1959).

Le 16 Mai, Il attaqua et prit d’assaut le village AZROU, puis ceux de Ath aîdel, Illoula et Ath waghlis. Le village fut brûlé et le cheptel saisi.

Les populations qui échappèrent au massacre s’étaient réfugiées dans les montagnes voisines presque toutes inaccessibles .

En 1848, l’impérialisme Français décida de livrer cette région à la colonisation en chargeant MARLOT DE WENGI de faire le vide autour de Bejaia.

Marlot s’y employa avec acharnement : Villages incendiés, prisonniers fusillés, bétail saisi, vols et viols, rien ne fut épargné.

Les populations qui réussissent à échapper à cet enfer se regroupèrent dans les montagnes voisines des babors et des Bibans, mais démunies de moyens pour reprendre par la force leurs terres et ce qui restait de leurs biens, ils sollicitent un arrangement qui aboutit au paiement d’un impôt de guerre et d’accepter sans conditions les terres archivées aux possession des colons.

Ces conditions, quoique très durs furent admises pour reprendre momentanément leur activité, mais ces tribus demeurent récalcitrantes et un vent d’insurrection soufflait dans la vallée de la Soummam.

Les Ath Waghlis, les Ath yimmel et Tifra attaquèrent le 21 Mai 1850, la colonne du Général Barral ; celui-ci fut mortellement blessé, mais la victoire demeura dans son camp. Les villages insurgés furent comme d’habitude livrés aux flammes. Ce qui emmena certaines tribus désireuses d’éviter de tels massacres chez les leurs à faire leur soumission. Les pauvres tribus qui ne vivaient que du colportage et sans ressources furent de ceux qui demandèrent la paix en se déplaçant jusqu'à Aumale (Sour el Ghozlane) ou se trouvait non seulement le commandement militaire Français mais également  ville natale de Bou Baghla qui organisa alors son action dans les profondeurs de la vallée de la soummam en Mars 1851.

 

 

Le maréchal Bugeaud à Ath Waghlis
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