…. Et si l’on songe à ce que l’on sait du peuple kabyle, sa fierté, la vie de ces villages farouchement indépendants, la constitution de ce qu’ils se sont donnés( une des plus démocratique qu’il soit), leur juridiction enfin n’a jamais prévu des hommes qui ont vécu dans les lois d’une démocratie plus totale que  la notre.

Ces propos peuvent interpeller la Kabylie d’aujourd’hui et l’Algérie contemporaine. Observateurs averti, l’auteur de la peste comprend l’amour absolu que les kabyles comme tous les amazighs, les hommes libres, vouent pour la liberté, incroyable sous d’autres latitudes : la société kabyle ne prévoit même pas de prison pour ceux qui fautent ; elle se contente de les mettre en quarantaine, de les bannir, mais souvent ce bannissement est plus dur que la prison. Comme KARL MARX avant lui, Albert Camus  saisit l’importance de la démocratie pour la société kabyle, pourtant manquant terriblement de moyens matériels.

«  Si la conquête coloniale pouvait jamais trouver une excuses, c’est dans la mesure où elle aide les peuples  conquis à garder leur personnalité. Et si nous avons un devoir en ce pays , il est de permettre à l’une des populations les plus fières et les plus humaines en ce monde de rester fidèle à elle-même et à son destin »,ajoute Albert camus.

 

ALBERT CAMUS

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